Jusque là, c’est à travers leurs cours d’histoire que les jeunes du service civique communal appréhendaient le génocide de millions de Juifs par l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, ils l’envisagent différemment grâce à leur récente visite du tristement célèbre camp d’Auschwitz-Birkenau.
Dans le cadre de leur mission « Devoir de Mémoire » neuf jeunes du service civique communal se sont rendus en Pologne le 23 novembre dernier pour visiter le camp d’Auschwitz-Birkenau à l’initiative de l’Amicale des Déportés d’Auschwitz-Birkenau de la région du Rhône.
Des rails, un quai d’arrivée des baraques, des miradors, des barbelés électrifiés, le cynisme d’un slogan qui promet la liberté à l’entrée du camp « Arbeit macht frei » le travail rend libre. Et puis les chambres à gaz, les fours crématoires, les lieux d’exposition de ce qu’il reste de stockage : cheveux, lunettes, brosses, valises etc.…
La visite du camp ponctuée par les témoignages de Monsieur Benjamin Orenstein rescapé de la déportation et entre autre de ce camp, fut singulière. Les jeunes ont saisi l’instant, et l’ampleur du drame. Pas un éclat de rire ce jour là, simplement un silence troublant comme un ultime recueillement.
« Financé par la ville de Caluire et Cuire, et destiné aux jeunes du service civique communal, ce voyage s’inscrit au cœur d’une démarche. Il représente pour l’ensemble des participants une expérience humaine et intellectuelle, dont les enjeux dépassent le champ de l’histoire pour atteindre la formation civique citoyenne ».
 
Yamina ,Alicia, Soumya, Alexandre Zoé, Anissa, Sonia, Myriam… ils témoignent :
« Tant qu’on n’y va pas, on ne visualise pas les lieux, leurs dimensions.»
« Ça glace et ça laisse sans voix, mais c’est important de voir pour pouvoir témoigner.»
« En cours, on nous parle de la shoah, mais  en réalité, on ne sait pas ce que s’est réellement. On sait que c’était terrible, mais on imagine difficilement. C’est grave ce qui s’est passé, il ne faut pas que ça puisse recommencer.»
« Cette visite, m’a fait peur. Ce n’est pas un voyage pour rigoler, mais pour savoir. »