Je ne peux rien dire
de la déportation
sinon …
que maman s’appelait Valérie
et mon père Salomon
et que nous vivions heureux !
 
Je ne peux rien dire
de la déportation
sinon…
que l’année mil neuf cent quarante-trois
fut celle de mon désarroi
et celle de leur extermination
 
Je ne peux rien dire
de la déportation
sinon …
que ma vie s’est arrêtée
et qu’une autre a débuté
qui sera toujours perturbée.
 
LJiliane Lelaidier- Marton,
Fille de déportés, 1995