Dans l’histoire, la musique a été un outil politique aussi bien pour dénoncer certains crimes que pour faire de la propagande.

Les parades :

Les nazis ont utilisé la musique comme une arme essentielle pour la démonstration à la fois du « génie éternel » du peuple allemand et de la soi-disant « supériorité aryenne ». Ils ont ainsi changé les paroles d’oeuvres de plusieurs artistes comme Beethoven et Bach. Mais l’artiste préféré de Hitler, devant qui il était en adoration était Wagner. La musique de Wagner, accompagnée de très nombreux cuivres, était une musique très impressionnante, reflétant totalement l’idéologie nazie. Cette sorte de musique était donc utilisée lors des parades car elle avait la caractéristique de galvaniser les foules et de les manipuler.

Dans les camps :

Elle était utilisée par les nazis avec un sadisme défiant l’entendement. Les opérations punitives et les exercices journaliers étaient scandés par des marches exécutées par des déportés. Les geôliers imposaient aux détenus de jouer de la musique pour accompagner les exécutions capitales de leurs camarades !        Chaque camp possédait un orchestre. Quand les déportés revenaient des travaux forcés, sans plus aucune force, la musique les poussait, malgré eux, à retourner dans leur baraquement, comme des pantins. Comme l’a dit Primo Levi (un survivant de la Shoah, ayant ensuite écrit le livre « Si c’est un homme », témoignage de sa détention, puis s’étant lancé dans une carrière d’écrivain et poète) « Leurs âmes (des déportés) sont mortes et c’est la musique qui les pousse en avant, comme le vent pousse les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté. »

Samuel Karl, Corentin Caruana, Louis et Léonard Vieilly