Colette Zedernan vous conseille…

Jamais nous ne retournerons dans ce pays

Il faut signaler le livre témoignage de notre présidente
d’honneur, Madame Jeannette Deplace : Plus jamais !
(décembre2010).
Née de famille juive sépharade bulgare en 1913, elle vit heureuse, fait des études ; pas de gros problèmes en Bulgarie jusqu’à ce que l’influence d’Hitler en
1933 et 1936 devienne de plus en plus présente, (le contexte politique européen de l’époque est très bien décrit dans ce petit livre). En 1937, elle arrive
en France pour y faire des études de pharmacie.
Quand la famille arrive en 1938, elle doit travailler et elle ne reprend ses études qu’en 1939.
A la déclaration de guerre, elle s’engage dans le Comité bulgare qui aide les combattants opposés à Franco, puis adhère à la MOI. En 1942, confiante, elle se fait recenser à la Préfecture comme juive. Le 2 décembre 1942, elle est arrêtée, emmenée à la Préfecture, battue. Elle est incarcérée à Fresnes huit
mois durant, interrogée sur son réseau de Résistance, puis transférée à Drancy et de là, par le convoi 67,
en 1944, à Auschwitz Birkenau, avec sa mère et sa soeur. Se désignant comme pharmacienne, elle ne les suit pas à la mort. Description très précise des horribles
conditions de vie au camp : la fabrication des cordes à base de cheveux, le Revier (infirmerie), les cadavres à charger sur les camions.
Elle échappe à la marche de la mort en se cachant au Revier. Transférée par les Russes à Auschwitz 1, elle est recrutée comme pharmacienne, charge qu’elle
exercera jusqu’en avril 1945.Passage à Odessa, puis par bateau, Marseille. Là, elle s’oppose à ce qu’on l’envoie en Israël et est recueillie par un oncle qui
meurt un mois plus tard. Ses cousins lui donnent de l’argent afin qu’elle puisse rejoindre Paris Elle obtient son diplôme d’Etat de pharmacienne. Par mariage,
elle devient française. Travaillant trop peu à Paris, elle gagne Lyon et crée une petite pharmacie à Parilly. Jeannette Deplace a choisi de témoigner dès son
retour.