Torah Betsion TSEDEK est une association à but non lucratif créée en Israël il y a une trentaine d’années par le Grand rabbin Paul Roitman. Son but est de venir en aide à l’enfance défavorisée. Elle prend en charge plus de 4 000 enfants dans tout le pays. L’association compte 25 sections locales sises surtout dans les quartiers défavorisés et exerce une action essentielle dans des villages d’enfants. Depuis 5 ans, sous l’égide du B’nai B’rith, nous avons visité à maintes reprises le village d’enfants d’Afula Elite ainsi que des sections à Jérusalem et Tel Aviv.

Le village d’enfants d’Afula Elite

tsedek N 19Ce village, dirigé par Asher Ben Shemoul, est très largement financé par Tsedek. Chaque famille, ayant elle-même des enfants, recueille en moyenne 6 enfants, orphelins ou dont les parents ne peuvent pas les élever car ils présentent des problèmes sociaux (drogue, prison, alcool, etc…) ou ont des grandes difficultés économiques. Les « parents » qui s’occupent de ces enfants n’ont pas une vie facile car il faut les remettre dans le droit chemin, essayer de résoudre leurs problèmes existentiels qui se traduisent par la violence, les cauchemars, le mal-être, leur prodiguer des marques d’affection, leur permettre de reprendre confiance en eux-mêmes.

A la demande d’enfants du village d’Afula une troupe musicale a été créée sous l’auspice d’un directeur artistique. Elle a fait 2 tournées en Europe et elle est passée à Lyon. Cette troupe a permis aux enfants de s’affirmer. Cette année Benjamin Orenstein et Jean-Claude Caunes, qui participaient au voyage, ont pu se rendre compte de la bonne ambiance qui régnait dans les familles visitées et qui nous ont reçus d’une façon magistrale.

Les sections locales

Elles sont installées dans des quartiers ­défavorisés où les parents travaillent toute la journée. En Israël les enfants sortent de l’école à 13 heures. Plutôt que de les voir traîner dans la rue, les dirigeants de Tsedek ont créé des lieux agréables où les enfants peuvent recevoir, si la situation familiale le nécessite, un repas chaud –souvent le seul de la journée-, faire leurs devoirs avec l’aide de bénévoles, participer à des ateliers d’informatique, artistiques, musicaux, de travaux manuels, faire du sport. Mais Tsedek organise également des centres aérés et des colonies de vacances, prévoit des bar et bat-mitsvoth en commun, participe à des bourses d’études.

Qui s’occupe des enfants ?

La direction est assurée par Shlomo Amar, né d’ailleurs dans notre région, fils du Grand rabbin Jacky Amar, les relations internationales étant assurées par le journaliste Olivier Granilic. Un coordinateur éducatif s’occupe des enfants aidé de jeunes filles effectuant leur service civil, de moniteurs formés par Tsedek, de bénévoles, tous souvent d’anciens enfants du village d’enfants et des sections. Les résultats de cette œuvre sont positifs avec : le recul de la violence et de la petite délinquance la réussite scolaire : exemple, 100% des enfants de la troupe musicale ont obtenu leur baccalauréat l’intégration positive dans la vie israélienne. Il faut noter que l’idéologie de Tsedek est d’apprendre aux enfants à donner : par exemple, ils organisent des paniers remis aux soldats pour Pourim ou ils apportent de l’aide aux malades, aux personnes âgées.

Quelles sont les ressources de Tsedek ?

Uniquement des dons. Il n’y a aucune subvention de l’Etat. Les entrées et la vente des disques de la troupe musicale lors de ses concerts constituent un apport. Cette année des manifestations ont eu lieu dans différentes villes de France. A Lyon même nous avons organisé des soirées récréatives, des ventes de bougies pour Hanoucah. Nous avons apporté des dons mais il en faudrait tellement plus ! A nous tous de participer à cette association pour les enfants d’Israël !

Jean-Claude Walter est le responsable de Tsedek à Lyon. Tout don à partir de 10€ donnera lieu à une attestation Cerfa.

 Claude Lévy